Dans la vie, on a plusieurs étapes de passage, d’évolution.
Dans ma vie, j’ai eu des étapes, comme tous.
J’ai été élevée dans une éducation proche de la nature, nous vivions dans un petit village de la Marne, à équidistance de 2 villes. Nous y allions pour faire les courses 2 fois par mois et de temps en temps pour les besoins en habillement.
On faisait du jardin. Maman y cultivait fruits et légumes en tous genre : oignon, ail, tomate, courgette, potiron, haricot vert, poireau, pommes de terre, aubergine, poivron (beurk), persil, ciboulette, oseille, thym, laurier, cerise, groseille, framboise, prune et mirabelle, gogotte, cassis, pomme, mûre et noisette !
Nous allions en forêt chercher les marrons à l’automne, les pommes de pin pour le barbecue l’été, le muguet pour décorer la table du 1er mai, les fraises des bois et quand nous arrivions à partir en vacances l’été, mes parents nous emmenaient au camping à Bussang où nous passions nos vacances à crapahuter et cueillir des myrtilles pour les manger dans de grosses crêpes épaisses, de grands sourires bleu-violet sur nos lèvres.
Il faisait bon vivre dans notre havre de paix,
derrière le champ de blé, le champ de petits pois, de l’autre côté du verger des voisins et nous trouvions cela normal de rendre à la terre ce que la terre nous a donné (faire notre compost), aller recycler les verres non réutilisable à la maison, déposer les journaux dans la benne prévu à cet effet.
J’ai grandi avec l’arrivée du recyclage (nos fameuses poubelles jaunes qu’on a maintenant ; jeune, nous ne les connaissions pas mais pourtant nous le pratiquions déjà). Je me souviens que je ne comprenais pas comment les « gens de la ville » pouvaient mettre leurs pelures de pommes de terre dans la poubelle normale… C’était juste inconcevable de part la façon dont je vivais enfant.
Arrivée au collège… pas de recyclage dans les classes… on jetait le vieux bâton de colle avec notre feuille de bouillon… premiers maux de cœur, cœur de petite fille restée dans son havre de paix à la campagne.
J’ai grandi avec l’idée que les habitudes que mes parents m’avaient inculqués me correspondaient
et même en vivant en appartement durant mes jeunes années d’adultes, j’ai toujours cherché à trier mes déchets, quitte à garder des sacs de verre, de journaux/papier/prospectus… dans le placard de l’entrée jusqu’à trouver où les amener pour les faire recycler. C’était plus compliqué dans mon 9m² à l’IUT car… je n’avais pas de placard d’entrée 😉
Avec l’arrivée de mon BB1, ce côté proche de la nature s’est développé et j’ai adopté les couches lavables (bon je vous l’accorde, pas les premiers mois, j’étais encore en doute sur le fait d’y passer car y’a 10 ans, c’était légèrement moins répandu que maintenant), l’allaitement, les biberons en verre, l’emmaillotage…
Avec l’arrivée de mon BB2, j’ai continué, notamment avec une sorte de DME selon ce que je voyais par rapport à mon enfant et je suis devenue encore plus addict du portage physio.
Bref, je restais le plus possible dans ce que je trouvais simple et naturel (pour moi).
Et puis… Et puis…
J’ai grandi.
Comme tous, j’ai couru pour mon emploi, mes enfants, les horaires, l’école, les activités…
J’ai craqué.
Un burn out fin 2017 – début 2018 m’a boulversé phychologiquement et moralement.
J’ai décidé que je ne devais plus aller à l’encontre de mon corps, de comment je voyais la vie.
Alors même si je me sens toujours obligée de vivre un peu comme les gens autour de moi, j’adapte mes décisions à ce que je voudrais vraiment, à ce que je peux psychologiquement et moralement vivre.
J’ai commencé à faire ma lessive (que je fais toujours et d’autant plus aujourd’hui car mon conjoint ne supporte aucune lessive ou adoucissant industriel).
Je consomme plus local mais selon mon budget, je vais acheter mes légumes aux producteurs près de chez moi, comme certaines farines sans gluten dont je me sers, des légumineuses…
Je vais au vrac afin de réduire mes déchets, consommer local aussi.
J’achète dès que je le peux en occasion (vêtement, meuble, jouet, livre…)
Si je dois acheter de l’alimentation au supermarché, je prend des marques françaises dès que je le peux.
Et lorsque j’ai du trouver un moyen de ranger nos vêtements dans cette nouvelle maison qui nous a accueilli à notre arrivée dans l’Aube alors qu’on avait laissé les énormes meubles de mes grand-parents dans la maison où l’on vivait ces dernières années, je n’ai pas pu me résoudre à acheter des boites ou des rangements en plastique.
J’ai cherché comment utiliser ce que j’avais afin de ranger nos dessous (notamment) dans les grands placards intégré de nos chambres.
Boites à chaussures ? carton ?
C’était pas très fun… mais ca a fait le job dans un premier temps.
J’ai ouvert Pinterest et j’ai tapé « rangement maison recyclage ». Je suis tombée sur des publications utilisant des restes de tuyaux en PCV, des palettes, des boites de conserves, des ceintres en tous genres, des grosses bouteilles d’eau, du carton !!
Mouef… je trouvais pas ca très… ou je trouvais ca trop… mouef…
Ah… du carton ! mais oui !!! le cartonnage !! mais bien sur !
…
Bon… non le carton… ca demande trop de matériel que je n’avais pas sous la main.
Et de fil en aiguille, je tombe sur une publication d’une dame qui parle (russe ?) et qui confectionne des paniers en tiges de papier ! du papier journal !!
Et là… vous le voyez le premier déclic !?
Il faut des journaux, de la colle, un ciseaux et une aiguille à tricoter très fine. C’est tout !
Sur sa vidéo, elle confectionne une tige de papier en 1 seconde top chrono, puis tombe un tas de 50 tiges sur l’image d’après… puis elle montre comment elle fait un panier avec un fond en bois comme on en trouve chez Cultura avec les trous tout autour…
Mince mince mince… je met la seconde de confection de tiges image par image histoire de comprendre comment elle s’y prend… et après 4h de test de confection de tige… ça y’est ! J’ai réussit ma première tige, fine, bien faite.
C’était parti. J’étais lancée.
J’ai regardé plusieurs vidéo de sa chaine, elle montre qu’on peut faire des paniers avec des fonds en carton aussi, des paniers de toutes les formes sachant qu’il suffit d’avoir un support pour vanner autour.
Hop hop, premier panier pour tester, tressage du fond compliqué… j’ai pris un bol, j’ai fait comme je l’avais en tête, un panier chez mes grand-parents, une tige devant, une tige derrière les tiges de montage, j’ai tourné tout autour du bol, j’ai confectionner mon premier petit panier de la taille d’un bol en début de soirée. J’était tellement fière de moi.
J’ai passé le reste de ma soirée à faire des tiges de papier avec tous les prospectus et les journaux que j’ai récupéré de mon sac jaune et j’étais tellement emballée !!!
Mes premières ampoules aux doigts.
Et puis… j’ai pas réussi à m’arrêter…
Et les paniers ont fleuris dans la maison pour ranger les câbles de nos téléphones et tablettes, un vide poche dans l’entrée, un panier pour les jouets sans boite, un panier pour les masques en tissus confectionnés, un panier pour notre chaton… des décos pour Noël !
Je n’arrivais plus à m’arrêter et je cherchais sans cesse à évoluer en regardant des vidéo Youtube de cette dame et d’autres dames que Youtube m’indiquait, en regardant les paniers des vanniers sur Pinterest et leurs vidéos sur Youtube pour comprendre les techniques de la vannerie traditionnelle et l’appliquer à ce que je faisais : de la vannerie de papier.
Et aujourd’hui, ma plus forte envie est de vous apprendre à créer vos paniers en recyclant vos prospectus,
vous faire découvrir cette technique de réutilisation de nos déchets à des fins utiles dans la maison.
L’éco-vannerie, la vannerie de papier, la vannerie d’intérieur.
Si vous avez envie de vous lancer dans l’apprentissage de la vannerie de papier, retrouvez tous les ateliers et stages qui sont mis en place ces prochaines semaines sur mon calendrier.
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